Swinging heads


loveisAurore


Swinging heads is a montage of extracts from musicals* from the 1930s. A reference to slapsticks has been added through animations drawn on the original images. They literally serve as a red thread, giving added pleasure when re-watching the video to discover the winks left by the artist.
These musicals, traditionally populated by the false smiles of the dancers, are this time performed by those watching them. A camera films the faces of the spectators live, and inlays them in real time into the sequences projected onto the big screen. In this way, they become the embodiment of the caricatures depicted in the cinema of that era, when racism, the exploitation of child stars and women, and mockery of the marginalized reigned supreme. All of which regularly turned, if not knocked, many heads.
Yes, the faces replaced by the viewers were originally smiling, because entertainment is king and there's no question of showing the slightest sign of pain. The question now is whether spectators, by appropriating the faces of these performers, will be able to feel what these minorities have gone through in performing their act.
* The video is made up of sequences taken from these films:
The dancing pirate
Glorifying the American Girl
Killer Diller
Reet petite and gone Rock’n’roll revue
Zis boom

Original soundtrack: Sing sing sing by Luis Prima

loveisAurore

 

Swinging heads est un montage d’extraits de comédies musicales* des années 30. Une référence au slapsticks a été ajoutée à travers des animations dessinées sur les images d’origine. Elles servent littéralement de fil rouge et procurent un plaisir supplémentaire à revoir la vidéo pour y découvrir les clins d’œil qui y ont été laissés par l’artiste.
Ces musicals, traditionnellement peuplés des faux sourires des danseurs et danseuses, sont cette fois joués par celles et ceux qui les regardent. En effet, une caméra filme en direct le visage des spectateur·ice·s afin de l’incruster en temps réel dans les séquences projetées sur grand écran. Par ce biais, ielles deviennent l’incarnation des caricatures dépeintes dans le cinéma de cette époque où régnait le racisme, l’exploitation des enfants stars et des femmes, et les moqueries envers les marginaux. Tout cela ayant régulièrement eu pour conséquence de faire tourner, voire tomber, de nombreuses têtes.
Oui, les visages remplacés par les spectateur·ice·s étaient à l’origine souriants car le divertissement est maître et il n’est donc pas question de montrer le moindre signe de douleur. La question est maintenant de savoir si les spectateur·ice·s, en s’appropriant le faciès de ces performeur·euse·s, pourront ressentir ce que ces minorités ont traversé en jouant leur numéro.

* La vidéo est composée de séquences extraites de ces films:
The dancing pirate
Glorifying the American Girl
Killer Diller
Reet petite and gone Rock’n’roll revue
Zis boom


Bande originale: Sing sing sing par Luis Prima